mardi 16 juin 2009

Neturei Karta, les éternels ennemis d’Israël



Depuis le début du XXème siècle, les Juifs orthodoxes n’ont eu de cesse de dénoncer la spoliation de la Palestine. Pour eux, ledit État d’Israël ne doit pas exister, même si les Palestiniens l’accèptent.A. Rajy
“Les Sionistes ne sont pas des Juifs”
“Israël doit disparaître. L’idée même d’un État juif est contraire à la Torah. Le sionisme est antithétique du judaïsme.” Le message n’émane pas de quelque “fanatique” supporter du Hamas palestinien ou du Hezollah libanais. C’est le rabbin Dovid Yisroel Weiss, porte-parole du groupe ultra orthodoxe juif Neturei Karta (“gardiens de la cité” en araméen) qui s’exprime ainsi dans sa déclaration au meeting de solidarité avec Gaza, à New-York, dès le lendemain du déclenchement de l’agression barbare, le dimanche 28 décembre 2008.
Reconnaissables à leurs barbes hirsutes, noirs manteaux, chapeaux ronds et longues nattes, les Neturei Karta sont de toutes les manifestations de protestation contre le génocide entrepris par l’État sioniste d’Israël à l’encontre du peuple palestinien. C’est leur raison d’être. Plus, c’est pour eux une mission divine de dénoncer, pacifiquement, la nature destructrice du projet sioniste. Pour l’humanité tout entière.
Et ce combat ne date pas des derniers massacres à Gaza. Ni même de la proclamation de l’entité sioniste en Palestine, en 1948. Il a commencé dès le début du projet de spoliation de la Palestine, dans les années 1910. Plus précisément en 1938, à Jérusalem, lorsque les Neturei ont fait scission d’avec leur organisation originelle, Aguddat Israël, coupable à leurs yeux de complaisance vis-à-vis des sionistes.
Rejet
Au fil des ans, du fait des brimades, crachats, insultes et des violences policières dont ils étaient l’objet en Palestine, de nombreux membres de Neturei Karta on été forcés de quitter le pays. Mais ceux d’entre eux qui sont restés rejettent toute implication, qu’elle soit politique ou sociale, avec ledit État d’Israël.
Neturei Karta compte aujourd’hui des dizaines de milliers de membres répartis entre les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, la Pologne, la Russie et la Palestine.«Si les Palestiniens décident de s’en remettre à la solution des deux États, nous verrions en eux des êtres compatissants de laisser Israël partager leur terre, mais nous ne pouvons jamais reconnaître la partie israélienne…», dit R. Weiss, plus déterminé que jamais. «Nous sommes une épine permanente dans le flanc des sionistes… Ils ont peur de nous…», ajoute-t-il.
Et pour cause, fils d’un juif hongrois rescapé de l’Holocauste nazi, dont les grands-parents sont morts au camp de concentration d’Auschwitz, R. Weiss ne cesse de dénoncer l’exploitation qui est faite par les sionistes de cette tragédie humaine pour consacrer leur emprise sur l’opinion publique mondiale. Par exemple, R. Weiss n’a pas hésité à participer à la conférence sur “l’étude scientifique” de l’Holocauste organisée en Iran, en 2006.
Par contre, ce qui inquiète le plus ce “juste parmi les justes”, c’est le fait que les sionistes, à coup de mensonges et de propagande, ont presque réussi à détruire l’amitié entre cousins juifs et arabes. Pour remédier à la situation, les Neturei multiplient leur présence dans les manifestations de solidarité avec Gaza, en ces jours de grande souffrance pour les Palestiniens. On en a ainsi vu un brûler son passeport israélien devant les caméras d’Al Jazeera, lundi 12 janvier à Londres. Un geste plus éloquent que tous les discours du monde.
Source : http://www.maroc-hebdo.press.ma/eternels.html

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